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Martin de Vives

Pointe B

Sur l’île, il y a un observatoire spécial ! Après la deuxième guerre mondiale, on était curieux du temps qu’il faisait dans ces endroits, alors on a installé une station météo.

 

Quand on a compris que c’était l’île la plus éloignée de toutes activités humaines,

on a décidé de faire des mesures de pollution, et depuis on a jamais arrêté.

C’est pour ça que je suis là, moi. Pour mesurer le CO2 et le Méthane.

Pointe B, là où il y a mes instruments, c'est loin. C’est à 2km de la base à pied. Je mets une demi heure pour y aller, mais c'est toujours un plaisir. 

 

Je peux aussi travailler depuis Géophy, c'est mon bâtiment de travail sur base. J'y ai un bureau et un PC fixe, avec des accès à distance sur mes machines, mais aucun instrument. Ça me permet surtout de contrôler que tout va bien.

Chouette vue

depuis le

haut du phare !

Quand l'air vient directement d'Afrique du sud, par contre, là où il y a beaucoup d'activités humaines, on mesure un gros pic de radon très caractéristique.

 

A pointe B, il y a un instrument pour mesurer le radon 222. C'est un composant radioactif de l'air qui est émis par les activités humaines. Forcément, ici, il y en a peu. Son utilité principale ici, c'est de nous indiquer d'où vient l'air qui passe à Amsterdam.

Si le vent nous amène un nuage qui est resté longtemps au dessus de l'océan, alors on ne mesurera qu'un tout petit peu de radon.

Mais si le nuage vient tout droit d'Afrique du sud... d'un seul coup, on a beaucoup beaucoup de radon !!! :) 

C'est ce qu'on appelle ici un "orage radonique", je vous montrerai ;)

J'ai aussi deux instruments, les Picarros, qui me permettent de mesurer le CO2, le CO et le Méthane (CH4) qui sont contenus dans l'air. Et quand on a des pics de ces gaz là, grâce au radon, on peut savoir si ils ont été rejetés par l'océan, ou par l'homme.

C'est très important, parce qu'on sait que l'océan "respire", en quelque sorte :) Il absorbe des choses, et il en rejette.

Mais on connaît très mal les quantités et la façon dont sont absorbés ou rejetés les gaz dans l'air. Alors on mesure tout, et on essaye de comprendre !

Je mesure aussi la vitesse du vent, et sa direction. Et bien-sûr, la température et l'humidité de l'air, et la pression de l'atmosphère. Les nouveaux capteurs pour faire ces mesures sont arrivés en même temps que moi sur l'île. J'ai pu tout installer avec les copains, on s'est bien amusés ! :) 

Je remplis aussi 4 flacons d'air par semaine quand le vent me le permet, que j'envoie à Paris pour des analyses de composition totale de l'air. Ils ont des grosses machines qui mesurent absolument tous les composants qui peuvent être dans l'air ! Comme ça, on est sûr qu'on a bien tout mesuré. Finalement, c'est la seule chose qui fait que je dois aller à Pointe B régulièrement, puisque toutes les autres mesures se font toutes seules. Mais j'ai toujours des petites routines, et des petits trucs à changer ou réparer, alors j'y vais quand même souvent.

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